Le tatouage — la "bousille" en argot — se retrouve depuis très longtemps sur la peau des marins, des soldats,
des bagnards, des prostituées et des voyous. Elément de revendication d'appartenance, récit d'histoire d'une
vie ou carte d'identité et de fichage, le tatouage permet de dresser un portrait social.
Véritable médium vivant, le papier bactérien se modifie au cours du temps, change de teinte, vieillit...
Ces explants de "peau" bactérienne sont de potentielles modifications corporelles.
Ce travail sur cuir bactérien questionne le marquage des chairs à des fins esthétiques, identitaires ou politiques. S'esquiver du destin biologique, revendiquer d'autres canons de beauté permet-il de s'extraire de la norme corporelle ?
Crédits photos Nina Vallon, Pauline Zenk, Yann Martinet. Remerciements à Baraka Papier.
EXPOSITION
Papiers contemporains et inactuels, Galerie WHART, Toulouse (12.2015-01.2016)